
Salon international de l’Agriculture : l’excellence des formations agricoles en France
Le Salon international de l’Agriculture, qui se tient à Paris, Porte de Versailles, du 24 février au 3 mars 2024 organise des concours spécialement destinés aux étudiants de l'enseignement agricole et hôtelier ainsi qu’aux jeunes professionnels. Chaque année, plus de 11 000 jeunes participent à ces concours, conçus par le ministère chargé de l’agriculture, pour évaluer et montrer l’excellence étudiante en la matière. Parmi ceux-ci : un concours de jugement des animaux, le trophée international de l'enseignement agricole, le concours des jeunes professionnels du vin ou encore le concours des jeunes jurés des pratiques agro-écologiques.
Le Salon International de l'Agriculture (SIA), immense foire-exposition annuelle, a ouvert ses portes pour la première fois en 1964, accueillant déjà 300 000 visiteurs. Véritable institution française, il est devenu depuis le rendez-vous incontournable du monde agricole dans sa globalité et dans toutes ses spécialités ! En 2023, après la pandémie, le Salon a renoué avec son affluence habituelle en accueillant plus de 615 000 visiteurs, « preuve que l’engouement et l’affection des Français pour leur agriculture ne se démentent pas », comme l’écrit le site officiel de la manifestation.
Des concours pour montrer l’excellence agricole de la France
En 2024, cette foire-exposition fête son 60e anniversaire. Unique au monde en son genre, elle sera comme d’habitude divisée en quatre grands espaces : l’élevage et ses filières, les produits des régions de France, d'Outre-mer et du monde, les cultures et filières végétales, jardin et potager, et les services et métiers de l’agriculture. C’est dans ce dernier espace que s’inscrivent les sept concours, initiés par le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, qui montrent chacun dans leur spécificité l’excellence des formations agricoles en France. Le SIA, vitrine de l'agriculture française, fait en effet « la part belle aux futurs professionnels des établissements d'enseignement agricole » : pendant une dizaine de jours, élèves, apprentis, étudiants et stagiaires vont participer aux différents concours.
Parmi ceux-ci, on retiendra par exemple :
- le concours de jugement des animaux par les jeunes (CJAJ). Ce concours qui va permettre de jauger (et juger !) bovins, ovins, caprins ou équins, concerne des élèves de l'enseignement agricole ou jeunes agriculteurs récemment installés. Durant les épreuves, seront testées les aptitudes des candidats au « pointage des animaux », c'est-à-dire, explique le ministère de l’agriculture, « la collecte d'informations physiques caractéristiques, ainsi que l’appréciation morphologique d'animaux reproducteurs ». Deux trophées sont décernés à l’issue du concours : celui du « meilleur pointeur » pour les espèces caprine, équine et bovine et celui du « meilleur pointeur de race » pour les races bovines françaises ;
- le trophée international de l'enseignement agricole (TIEA). Ce concours, qui fête cette année ses 23 ans, est constitué par un ensemble d’épreuves très complètes qui vont de l’aptitude à communiquer à l’oral en passant par l’art de manipuler un bovin en toute sécurité ! Il s’adresse aux apprentis, stagiaires ou étudiants âgés de 15 à 25 ans, issus d’un établissement français d’enseignement agricole public ou privé, ou bien d’un établissement étranger qui a signé une convention de partenariat avec un établissement français participant ;
- le concours des jeunes professionnels du vin (CJPV). Dans ce concours, chaque participant « doit mettre en évidence son aptitude à la dégustation des vins ». Il comporte trois épreuves obligatoires : une de « caractérisation » qui porte sur la reconnaissance du vin, une de notation qui concerne l’analyse sensorielle et une de dégustation commentée (le vin se consomme avec modération !). Une dernière épreuve facultative de communication permet de remporter des points s’ajoutant à ceux des autres épreuves ;
- le concours des jeunes jurés des pratiques agro-écologiques (CJJPA). Dans ce dernier concours, les élèves et les étudiants sont jugés « sur leur capacité à évaluer l’équilibre agro-écologique » de parcelles agricoles. Grâce à ce concours, ouvert à tous les établissements d’enseignement agricole publics et privés du secondaire et du supérieur, les élèves ou les étudiants sont mis « en situation de jury » et sont eux-mêmes amenés à jouer le rôle d’experts, avec pour ambition « de contribuer à la transition de l’agriculture et d’aller vers des modes de production agro-écologiques ».
Trois autres concours complètent ces compétitions : un challenge inter-caprin (sur les races et fromages de chèvres), un challenge équi-trait (sur les équidés de travail et leur fonction de traction animale dans une finalité de développement durable), ainsi qu’un trophée canin (sur les pratiques professionnelles en faveur du bien-être animal).
Un programme pour mettre en place une alimentation saine et durable
C’est dans le contexte du Salon international de l’agriculture, et finalement dans le même esprit, que le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche annonce l’ouverture d’un programme original de recherche sur le thème de « l’alimentation saine et durable ». Financé par le plan France 2030, ce programme de recherche associe en effet « les enjeux de production agricole au respect de l'environnement, au service d'une alimentation préservant la santé de toutes et tous ».
Confié à l'Inserm et à l’INRAE, le programme SAMS est désormais officiellement lancé, afin d’éclairer les politiques publiques et les filières alimentaires tout en anticipant l'alimentation de demain. Comme le souligne le ministère, ce programme a en effet pour finalité de mieux comprendre les liens entre alimentation, santé et environnement, pour :
- réduire les maladies chroniques, développer des outils de prévention ou des traitements ;
- développer les connaissances sur le plan social et environnemental, « notamment les interactions entre les comportements alimentaires, les inégalités nutritionnelles, les informations délivrées aux consommateurs et les modèles de production alimentaires ».
Et le ministère de conclure que l’une des clés du programme sera de parvenir à « identifier de quelle façon les interventions publiques, privées et communautaires peuvent encourager et soutenir ces changements, à l'échelle du consommateur comme au niveau structurel ». C’est, d’une autre façon et à une autre échelle, l’un des objectifs du Salon international de l’Agriculture.
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.
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